Réalisation : Jeff Nichols
Casting : Austin Butler, Jodie Comer, Tom Hardy, Michael Shannon, Mike Faist, Boyd Holbrook, Damon Herriman, Beau Knapp…
Nationalité : Américain
Genre : Drame
Durée : 1h56
Date de sortie : 19 juin 2024
Synopsis
Dans un bar de la ville, Kathy, jeune femme au tempérament bien trempé, croise Benny, qui vient d’intégrer la bande de motards des Vandals, et tombe aussitôt sous son charme. À l’image du pays tout entier, le gang, dirigé par l’énigmatique Johnny, évolue peu à peu…
Mon avis
Un film bien loin des clichés habituels !
C’était une immense attente pour moi et je dois dire que j’ai passé un très bon moment.
« Tout le monde veut faire partie de quelque chose. »
Lorsque l’on parle de l’univers des bikers, de multiples références viennent immédiatement en tête, que ce soit en termes de cinéma ou de séries, il est vrai que l’on peut alors avoir quelques attentes, on peut s’imaginer avoir droit à beaucoup d’action, pas mal de violence, mais finalement, c’est très loin du compte. Alors bien sûr, il y aura bien quelques scènes de bastons, quelques moments un peu plus violents, néanmoins, ça vient véritablement au second plan, ce n’est clairement pas l’aspect le plus important de ce métrage et si ça pourra décevoir les amateurs d’action pure, à mon sens, c’est ce qui fait toute l’authenticité, toute l’identité de cet univers. Parce que nous parlons bien des débuts de l’ère des clubs de bikers, de cette communauté qui s’est fondée avant tout sur une passion commune, sur un besoin d’appartenir à une famille que l’on s’est choisie, de se réunir autour d’un même sentiment qui nous anime, de pouvoir compter les uns, sur les autres, sans aucun préjugés, simplement sur une amitié plus solide que n’importe quoi d’autre. C’est véritablement sur cet idéal que tout reposera, sur ce sentiment de liberté qui prédomine au-delà de tout, mais c’est aussi le récit de ces clubs qui n’avaient pas de volonté de violence extrême, mais qui ont malheureusement fini par dégénérer au fil des générations, parce que le pouvoir et la violence grandissants, ont amené avec eux les trafics, les ambitions bien moins nobles, pour gangréner peu à peu le milieu. La réalisation de Jeff Nichols est un véritable petit bijou, il met en lumière un univers qui respire la liberté, dont on sent inévitablement l’inspiration des équipées sauvages, sa photographie y est d’un esthétisme fou, possédant un petit côté rétro, des plus idéal. Visuellement, nous serons baignés par ce besoin viscéral de prendre la route, de se libérer de toutes les conventions, les scènes en moto transmettent cette sensation incroyable et cette plongée dans les années 70 devient des plus immersive. En ce qui concerne le scénario, j’ai beaucoup aimé ses choix, cette volonté de s’éloigner de ce que nous pouvions en attendre, de cette facilité de se tourner vers la violence que l’on connaît, pour s’attacher au récit de ce milieu, à son histoire, ainsi qu’à celui de ses membres. Alors, c’est une intrigue qui saura se révéler intelligente, douée d’émotions auxquelles on ne s’attendait pas vraiment, parce qu’on lui fait la part belle à l’amour et à l’amitié, à travers des relations extrêmement fortes, pleine de contrastes, qui vont faire toute la force de ce métrage, nous faisant partager une aventure peut-être moins rythmée que ce que nous pouvions penser, mais bien plus humaine dans ses sujets. Quant au casting, c’est à mon sens, l’une de ses plus grandes forces, Austin Butler fait une fois de plus montre d’un talent indéniable de charisme, Tom Hardy était destiné à un tel rôle et que dire de Jodie Comer qui vient presque surpasser tout ce beau monde.
En bref : Un film de bikers bien loin des clichés habituels, si la violence, ainsi qu’une consommation assez importante d’alcool, sont présentes, elles sont bien plus minoritaires, parce que l’on s’attache véritablement à l’état d’esprit, aux valeurs qui faisaient les grandes heures de ces clubs, à cette amitié, cette solidarité, ce sentiment de liberté qui pouvaient les animer dans un premier temps, avant que la violence et les trafics en tous genres, ne viennent gangréner leurs idéaux !
En voyant le titre, j’étais tombée dans le panneau des préjugés autour de cette communauté mais ton avis m’a permis de constater que le film n’avait rien à voir avec ce que je pensais ! Merci 🙂
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Mais oui, c’est vraiment un angle de vue extrêmement intéressant et à la portée de tous du coup !
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Très bel article, bravo ! J’ai totalement retrouvé le film qui m’a plu dans tes arguments. Un histoire racontée sur un mode journalistique et effectivement très loin des clichés. Je ne manquerai sûrement pas de chevaucher à nouveau avec ces « Bikeriders » en br. Et vive Jodie !
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Ah, Jodie est tellement incroyable ! Et comme toujours, merci beaucoup pour tes mots 😉
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Merci, je l’attendais cet article !
Cette photographie dont tu parles me fait très envie, de même que cette histoire loin des clichés. Je suis curieuse de voir ça !
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Ah, ravie de voir que je suscite l’attente 😂 J’espère qu’il te plaira autant qu’à moi si tu pars à sa découverte !
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