Survivre

Réalisation : Frédéric Jardin

Casting : Emilie Dequenne, Andreas Pietschmann, Lisa Delamar, Lucas Ebel, Arben Bajraktaraj, Olivier Ho Hio Hen, Simon Rérolle…

Nationalité : Français

Genre : Science-fiction, action

Durée : 1h30

Date de sortie : 19 juin 2024

Bande-annonce

Synopsis

Une catastrophe bouleverse la planète, les pôles magnétiques de la Terre se sont inversés. Les océans ont anéanti les continents, laissant derrière eux un vaste désert. Dans ce monde ravagé, une famille doit lutter pour sa survie. Quand les pôles s’inverseront à nouveau, il sera trop tard.

Mon avis

Un film catastrophe qui ne manque pas de qualité !

Dès que j’ai vu la bande-annonce, il me fallait le voir, j’ai donc sauté sur l’occasion et j’ai passé un bon moment.

« L’océan pourrait revenir et ce sera plus violent encore. »

Avant tout, j’aimerais saluer l’initiative du cinéma français de s’atteler à un genre maîtrisé en grande partie par les américains, il est difficile de se détacher de ce qui a déjà été fait, de parvenir à faire original, lorsque l’on a la sensation que toutes les catastrophes naturelles ou non, sont déjà passées sur le grill cinématographique. Pourtant, non seulement celui-ci est effectivement pour le moins novateur, mais en plus, je dois dire qu’il est plutôt réussi, bien qu’il ne soit pas exempt de défauts, il faut bien l’avouer, néanmoins, chapeau bas pour la prise de risque, d’autant plus avec un budget aussi réduit. Effectivement, là où les grands blockbusters sont généralement dans une surenchère, certes, impressionnante, mais qui perd nettement en réalisme, ici, nous sommes face à un ensemble plus minimaliste, mais qui possède une vraie crédibilité, lui apportant cette sensation que tout est possible, à une échelle à laquelle nous pouvons tous s’identifier. Bien sûr, tout ceci reste de la science-fiction, mais ce qui est mis en avant ici semble pouvoir se réaliser, les questions environnementales qui en découlent, le paysage post-apocalyptique qui se dessine, tout aborde des sujets des plus percutants de notre société actuelle et de ce que nous infligeons à notre propre planète. La réalisation de Frédéric Jardin est tout à fait correcte, je salue sa prise de risque, avoir osé s’attaquer à un genre si courant, avec un budget si peu conséquent, sans que ça en devienne ridicule, c’est un sacré talent et j’apprécie pour ma part, le résultat, qui n’a pas à rougir des plus grands. Alors certes, il a fallu faire des choix, pour que visuellement, ça se tienne malgré tout, il y a finalement peu d’effets spéciaux, mais ils sont bien utilisés, leur potentiel est exploité à leur maximum, pour nous faire partager des scènes peu nombreuses, mais qui sauront être impressionnantes, pour le reste, on a misé sur le réalisme, sur la sensation post-apocalyptique, parfaitement maîtrisée dans ces paysages arides et hostiles. En ce qui concerne le scénario, il possède de bonnes idées, intéressantes, elles parviennent à se détacher de la pléthore déjà mises en avant, pour nous livrer des hypothèses qui semblent vraisemblables, qui sont soumises à une échelle quelque peu intimiste et si ça possède un certain charme, on aurait peut-être apprécié que ce soit plus percutant encore. Pour autant, l’intrigue saura se faire haletante, assez courte en durée, elle nous livre une aventure extrêmement prenante, bien que finalement assez classique dans son déroulement, elle nous réserve peu de surprises, tout en se montrant convaincante dans ses choix. Quant au casting, il peut souffrir de quelques faiblesses, mais je dois dire que la performance d’Emilie Dequenne m’a vraiment bluffée, elle tient quasiment le film sur ses épaules.

En bref : Un film catastrophe français qui aura eu le mérite d’avoir osé s’atteler à un tel genre, avec un budget limité, qui l’a fait avec une certaine réussite, notamment dans l’originalité des sujets abordés, dans leur réalisme avant toute chose, pour nous offrir un ensemble extrêmement prenant, qui fonctionne à merveille, bien qu’il reste à une échelle minimaliste, presque intimiste même, ce qui apporte plus d’émotions, mais aussi un certain manque de grandeur !

7/10

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