Réalisation : Damiano Damiani
Casting : Gian Maria Volontè, Klaus Kinski, Martine Beswick, Lou Castel, Jaime Fernandez, Aldo Sambrell, Valentino Macchi, Santiago Santos…
Nationalité : Italien
Genre : Western
Durée : 1h58
Date de sortie : 26 juillet 1968
Synopsis
Mexique, années 1910. Alors que la révolution bat son plein, El Chuncho, moitié bandit moitié guérillero, s’est spécialisé dans les attaques de train. Il vole des armes et les revend à un révolutionnaire, le général Elias, contre de fortes sommes d’argent.
Mon avis
Un western spaghetti extrêmement savoureux !
En compagnie du cycle à revoir de mon cinéma local, j’ai décidé de parfaire ma culture cinématographique et j’ai passé un très bon moment avec ce film.
« Dieu est pour les pauvres et les opprimés ! »
En grande amoureuse de western, quel plaisir d’en voir un de l’époque, bien qu’il ait incontestablement vieilli, il reste incroyablement représentatif de ce se qui faisait, des sujets qui pouvaient être abordés, de la manière dont ils étaient traités, avec plus ou moins de finesse, de facilités ou au contraire, d’efficacité et je dois dire que celui-ci est des plus savoureux. En pleine révolution mexicaine, au début du vingtième siècle, la population vit dans la pauvreté, les riches propriétaires vivant eux dans l’opulence, les conflits se font de plus en plus nombreux, les bains de sang se multiplient, les veuves et les orphelins deviennent de plus en plus nombreux, le soulèvement menace, la colère gronde, la poudrière idéale pour que tout explose. Tous les ingrédients sont là pour en faire un excellent western, quelques ficelles un peu évidentes même, mais l’idée est là, celle de la révolution, celle du peuple qui prend son destin en main face aux plus puissants, qui prend les armes, quitte à défourailler à tout va, à faire plus de victimes que nécessaire, parce qu’un fond de vengeance les guide, celle de blesser, de faire souffrir, autant qu’ils ont souffert. Fusillades à gogo, exécutions sommaires, soldats qui en prennent pour leur grade, eux qui ont trahi leurs idéaux, pour obéir aux ordres, une bande de bandits qui ne vit que pour l’argent, bien plus que pour imposer sa façon de voir les choses et qui n’hésite pas à faire le ménage dans ses propres rangs, pour d’obscures raisons. C’est le scénario que nous suivrons, qui peut sembler assez classique, il l’est dans un premier temps, mais après un début peut-être trop facile, l’intrigue prend un chemin plus escarpé, plus surprenant, un certain mystère plane sur les actes des protagonistes, on se demande ce qu’ils cachent vraiment, ce qu’ils veulent réellement et ce sont ces questions, qui vont nous tenir en haleine jusqu’au bout. On se laisse alors porter par les événements, par les scènes d’action, qui ont certes pris de la bouteille, mais qui restent efficaces, mais plus encore c’est le dénouement qui vient nous cueillir, tout son symbolisme, l’idée que la révolution prime finalement sur tout, qu’après avoir tout fait pour s’enrichir, on comprend que ça ne sert à rien, que ce n’est pas le plus important et qu’il faut continuer à lutter pour ses valeurs. La réalisation de Damiano Damiani est des plus savoureuse, engagée, elle est sublimée par les interprétations de Gian Maria Volontè, Klaus Kinski, Martine Beswick et Lou Castel, le tout, formant une équipe entraînante, que l’on prend plaisir à voir évoluer, jusqu’à son retournement final, délicieusement déroutant.
En bref : Un western spaghetti pur jus, au contexte historique extrêmement intéressant, qui peut paraître assez simple, assez classique dans ses ficelles, mais qui saura nous surprendre par la direction qu’il prend, devenant plus subtil, plus symbolique dans sa finalité, il nous offre une aventure palpitante, parfois drôle, mais surtout, forte de ses sujets et de ses valeurs, ainsi que de ses idéaux !
Ohhh ça change ! ça me fait penser à mon père, on regardait souvent des western spaghetti !
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Oui, j’essaie de me diversifier lol Je suis heureuse que ça te parle, il vaut vraiment le coup d’œil !
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Le mythique El Chuncho ! Je n’ai jamais eu le plaisir de m’en repaître, et ton article pétaradant me rend jaloux comme une teigne 😉
On n’est peut-être pas au niveau d’un Leone, mais Kinski et Gian Maria Volonte dans un même film ne peut que présager d’un règlement de compte explosif 🤠
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Ah, pour une fois, je peux me targuer d’avoir vu un classique que tu n’as pas vu, ça me fait plaisir 😂 Effectivement, pas un Leone, mais honnêtement, ça vaut le coup d’œil !
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