Soleil Vert

Réalisation : Richard Fleischer

Casting : Charlton Heston, Edward G. Robinson, Leigh Taylor-Young, Chuck Connors, Joseph Cotten, Brock Peters, Whit Bissell, Leonard Stone…

Nationalité : Américain 

Genre : Science-fiction, thriller 

Durée : 1h37

Date de sortie : 26 juin 1974

Bande-annonce

Synopsis

New York en 2022. Un brouillard a envahi la surface du globe, tuant la végétation et la plupart des espèces animales. D’un côté, les nantis qui peuvent avoir accès à la nourriture rare et très chère. De l’autre, les affamés nourris d’un produit synthétique, le soylent, rationné par le gouvernement…Lors d’une émeute, le président de soylent trouve la mort et Thorn , un flic opiniâtre, est chargé de l’enquête…

Mon avis

Un film de science-fiction pas si futuriste que ça !

Une nouvelle séance du cycle à revoir organisée par mon cinéma et nouvelle superbe découverte pour moi.

« Les gens ont toujours été pourris. Mais le monde était beau au moins. »

Je suis une grande amatrice du genre, pourtant, comme toujours, je connais très peu les films moins récents, alors découvrir celui-ci fut un moment fort pour moi, d’autant plus que sa qualité est indéniable et surtout, sa vision du futur, qui est finalement notre propre présent, n’est clairement pas si éloignée de la vérité. Alors bien sûr, c’est un point de vue des plus pessimiste, des plus sombre, voire alarmiste, presque désespéré, oui, nous n’avons pas encore atteint le point de non-retour exposé ici, pourtant, son intuition était la bonne, puisqu’un plus de cinquante plus tôt, ils nous prévenaient de ce qui allait arriver, si nous n’y prenions pas garde, mais plutôt que de prendre en compte ces mauvais présages, nous avons ri de ces élucubrations. Lorsque nous voyons l’état actuel de notre planète, de l’environnement, des différents scandales qui éclatent depuis plusieurs années, de la nourriture qui vient à manquer, des espèces animales qui disparaissent, du climat qui se dérègle de plus en plus, tout, tout est dans ce film, presque comme une prémonition dont nous sommes les témoins impuissants. Nous serons immergés dans un univers particulièrement sombre, presque glauque, suintant par tous les pores, un monde où il ne fait pas bon vivre, où l’on ne se nourrit plus par plaisir et encore moins des aliments tels que nous les connaissons, un monde fait de pauvreté où les morts se trouvent à chaque coin de rue, de faim, de maladie ou de meurtres, comme si les conditions ne suffisaient pas, il faut aussi que l’on s’entretue. C’est dans une véritable enquête que nous allons plonger, un thriller qui semble banal dans un premier temps, mais qui va mettre au jour toute la pourriture du système qui règne, de ce que les puissants entreprennent pour diriger, faisant subir le plus innommable au peuple. Certes, le film a vieilli, les effets spéciaux ne sont plus ce qu’ils étaient, les scènes d’action également, pourtant, nous serons littéralement pris dans les filets de cette intrigue, sous le choc par ce que nous allons découvrir et par ce dénouement bouleversant qui s’offre à nous, tel un avertissement qui nous glace littéralement les os. La réalisation de Richard Fleischer est donc absolument visionnaire, d’une intelligence rare, il a su mettre en lumière un univers aussi déshumanisé et fascinant à la fois, mais son travail est admirablement complété par le duo Charlton Heston/Edward G. Robinson, qui saura nous toucher, autant que nous faire rire parfois.

En bref : Un film de science-fiction absolument visionnaire, qui résonne comme un mauvais présage, comme une prémonition que nous prenons de plein fouet, nous qui vivons dans ce présent mis en lumière il y a pourtant une cinquantaine d’années, c’est dans un univers très sombre que nous allons plonger, pessimiste, mais également effroyablement réaliste, qui nous laissera sous le choc par son dénouement !

8/10

6 réflexions au sujet de « Soleil Vert »

  1. A l’époque, on disait « film d’anticipation ». On peut dire que celui-ci portait bien son nom. Ce film m’a marqué quand je l’ai vu pour la première fois dans ma jeunesse. Je découvrais sans doute Charlton Heston, et Edward G. Robinson qui interprétait là son dernier rôle à l’écran. Cela rend cette histoire d’autant plus émouvante.

    J’ai prévu de le revoir bientôt, après avoir lu le roman de Harrison dont il est inspiré.

    Encore une super chronique !

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    1. Je confirme, ça porte terriblement bien son nom, c’est effrayant de vérités…Je te souhaite de passer un bon moment d’avance ! Et merci infiniment pour tes compliments 😍

      Aimé par 1 personne

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