Les Indomptés

Réalisation : Daniel Minahan

Casting : Daisy Edgar-Jones, Jacob Elordi, Will Poulter, Diego Calva, Sasha Calle, Andrew Keenan-Bolger, Jason Kravits…

Nationalité : Américain 

Genre : Drame 

Durée : 1h59

Date de sortie : 30 avril 2025

Bande-annonce

Synopsis

Muriel et son mari Lee démarrent une nouvelle vie en Californie lorsque qu’il revient de la guerre de Corée. Rapidement, l’équilibre de leur couple va être bouleversé par l’arrivée du charismatique Julius, le frère de Lee, un flambeur au passé secret.

Mon avis

Un film aux sujets forts et sensibles !

Il était incontestablement dans ma liste à voir et j’en suis ressortie profondément touchée.

« Parfois, quelqu’un entre dans notre vie et plus rien n’est pareil. »

Ce qui fonctionne aussi bien, c’est avant tout cette ambiance, cette plongée dans l’Amérique des années 50, de ses villes assez reculées où tout semble figé dans le temps, mais aussi celles où tout bougent trop vite, les casinos, les lotissements qui sortent de terre, comme des champignons, qui prônent l’accession à la propriété pour tous, le rêve américain, dans toute sa splendeur. D’un autre côté, on découvre également un pays qui reste très puritain, dans lequel les femmes ont encore peu de droit, peu de prise sur leur destin, où l’homosexualité est encore punie par la loi, un pays en voie d’évolution, on le sent, c’est même palpable et pourtant, la liberté est encore bien loin. C’est exactement ce que montre ce film, la liberté, celle de choisir, d’accepter ses envies, même si elles vont à l’encontre de l’image que vous impose la société, d’assumer qui l’on est vraiment, quitte à parfois tout risquer, ne pas se laisser dompter par les bien pensants et enfin devenir soi-même. Des sujets forts, qui en feront toute la quintessence, qui sauront nous toucher en plein cœur, parce qu’ils sont traités avec justesse, à une époque où c’était pourtant si difficile, se sont des parcours de vie, comme beaucoup d’autres, c’est réellement le reflet d’une époque, dans toutes ses nuances et c’est à mon sens, tout ce qui en fait son authenticité. La réalisation de Daniel Minahan est assez superbe, sa reconstitution, sa vision, il a fait un travail assez incroyable visuellement, où tout est minutieusement travaillé, un petit bijou, une photographie qui participe pleinement à cette atmosphère qui nous imprègne et qui en devient quasiment mystérieuse. Visuellement, c’est d’une beauté saisissante, celle des corps, de la sensualité, des sentiments, tout est d’une fluidité presque poétique, c’est aussi épuré, que recherché, c’est réellement un ensemble, presque une seule et même chorégraphie qui se joue, une symphonie, celle de la vie, de la liberté, une fois encore. En ce qui concerne le scénario, il peut paraître simpliste, pourtant, il est très loin de l’être, il prend son temps pour dévoiler son jeu, trop peut-être pour certains, pourtant, à mon sens, c’est un aspect nécessaire pour comprendre toute la psychologie, tout l’intérêt qui se cache entre les lignes. Malgré une intrigue qui prend son temps, on se sent immédiatement happé, par ces destins qui se jouent sous nos yeux, par les directions qu’ils prennent, par les souffrances qu’ils traversent, mais surtout, par leur volonté de liberté, celle de s’assumer pleinement, peu importe le regard des autres. Quant au casting, c’est sûrement l’une de ses plus grandes forces, quel bonheur de continuer à suivre la talentueuse Daisy Edgar-Jones, Jacob Elordi n’est clairement pas en reste, toujours aussi magnétique et Will Poulter est également d’une intensité extraordinaire.

En bref : Un film comme aucun autre, c’est le reflet d’une époque, d’un pays en constante évolution, mais encore très puritain par certains aspects, c’est une atmosphère palpable qui fait toute la différence, qui nous captive, c’est un vent de liberté qui souffle ses convictions, ses choix, pour nous toucher en plein cœur, par cette volonté de faire de sa vie ce que l’on souhaite réellement et peu importe le regard des autres !

9/10

9 réflexions au sujet de « Les Indomptés »

  1. Ohlala comme tu me donne envie aussi bien pour le fond que pour la forme. Déjà le cadre de cette petite ville américaine, puis celui des années cinquante avec la guerre, et enfin cette famille. Vraiment tout me tente.

    Aimé par 1 personne

    1. Personnellement, je l’ai vraiment trouvé magnétique ce film, il faut adhérer au rythme et à ce qu’il raconte, mais vraiment, j’en suis ressortie sous le charme et pleine de réflexions !

      Aimé par 1 personne

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