Billy Elliott

Réalisation : Stephen Daldry

Casting : Jamie Bell, Julie Walters, Gary Lewis, Jamie Draven, Adam Cooper, Barbara Leigh-Hunt, Diana Kent, Tracey Wilkinson…

Nationalité : Britannique 

Genre : Comédie dramatique 

Durée : 1h50

Date de sortie : 20 décembre 2000

Bande-annonce

Synopsis

Dans un petit village minier du Nord-Est de l’Angleterre, Billy, onze ans, découvre avec stupeur qu’un cours de danse partage désormais les mêmes locaux que son club de boxe. D’abord effaré, il devient peu à peu fasciné par la magie de la gestuelle du ballet, activité pourtant trop peu virile au regard de son père et de son frère Tony, mineurs en grève.

Mon avis

Un film riche de beaux sentiments !

Je n’avais pas encore eu l’occasion de le voir, j’ai donc sauté sur cette projection du cycle à revoir de mon cinéma et j’ai adoré.

« Je suis juste là. Volant comme un oiseau. Comme de l’électricité. »

Plus qu’un film de danse, c’est avant toute chose une ode à la tolérance, à la différence, celle qui fait encore beaucoup trop parler de nos jours, qui était encore bien plus tabou 25 ans en arrière, avec tous les préjugés que cela comporte, parce qu’un garçon qui souhaite danser, qui s’épanouit dans ce sport, plutôt que dans la boxe, bien plus virile, c’est forcément un homosexuel. Pourtant, dans l’esprit de ce jeune garçon, formidablement interprété par Jamie Bell, il n’y a rien de mal, juste l’envie d’être soit, parce qu’il se sent bien, parce que la musique est le seul lien qui lui reste de sa mère décédée, il a l’impression de garder une part d’elle avec lui, loin de toutes considérations sexuelles, juste parce qu’il se sent plus libre et qu’il parvient à oublier un tant soit peu son quotidien. Mais finalement, c’est dans le regard des autres que tout se passe, dans celui d’un père, excellent Gary Lewis dans le rôle, d’un frère, de la société en général, c’est à cause d’eux que la honte s’installe, que l’on a l’impression d’avoir commis le pire des actes et que l’on fini par croire que ce n’est pas normal, que cette passion, c’est le mal incarné, alors on essaie de se conformer aux attentes des autres, en s’oubliant peu à peu. Alors, bien que les faits se déroulent en des temps plus reculés, ce sont des sujets toujours d’actualité, même si les choses ont évolué, les mentalités n’ont pas assez changé et il est toujours aussi tristement facile d’imaginer que ce genre de réactions, d’idéaux, ont bien malheureusement toujours cours. Stephen Daldry a choisi de placer son action dans un monde en crise, sur fond d’une société en grève, celle des ouvriers miniers, le tout, dans un quartier pauvre, un parallèle qui vient approfondir ces questions, parce que dans ce milieu, tout passe par la virilité, c’est un monde cruel, difficile, brutal, il faut pouvoir se battre pour ses droits et pour survivre dans un métier si dangereux.

En bref : Un film devenu culte, une bande son exceptionnelle, un cadre difficile, qui sert de toile de fond à l’ensemble, pour nous partager un récit poignant, bouleversant par l’intensité de ses émotions, des messages qu’il véhicule, c’est une véritable ode à la tolérance, à la différence, parce que danser ne devrait jamais être synonyme de quoique ce soit et qu’il serait bien temps de jeter ces préjugés aux orties !

9/10

18 réflexions au sujet de « Billy Elliott »

  1. Vraiment ce film, c’est un de mes confort movie. En fait il a fait partie des premiers films que j’ai vu en anglais, que j’ai bossé à fond et j’aime les messages qu’il véhicule. C’est très très touchant. J’ai été très émue de rencontrer Gary Lewis lors d’une convention, on avait pu en parler. Beau moment.

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