Tron : Ares

L’étonnante aventure d’un Programme hautement sophistiqué du nom de Ares, envoyé du monde numérique au monde réel pour une mission dangereuse qui marquera la première rencontre de l’humanité avec des êtres dotés d’une intelligence artificielle…

Mon avis

Un nouvel opus plus qu’honorable !

Malgré tout ce que j’ai pu en lire ici ou là, il me tardait de le voir et je ne le regrette absolument pas, ayant passé un très bon moment.

« Il n’y a rien de vraiment permanent, c’est le propre de la vie. »

Je ne dis pas qu’il ne contient aucun défaut, mais de là à crier au scandale ou à le descendre tel le nanard qu’il n’est pas, il y a un pas, que je ne franchirai pas pour ma part, parce que tout n’est pas à jeter dans ce nouvel opus, bien au contraire et le divertissement qu’il offre n’a clairement pas à rougir de bien d’autres. Le premier point essentiel réside dans l’univers mis en avant, qui reprend les codes de ses deux prédécesseurs, devenus cultes pour beaucoup, moi y compris, il parvient à leur rendre hommage de la plus belle des manières, tout en le mettant sérieusement à jour, ainsi, nous retrouvons cette patte des années 80, avec une esthétique plus moderne et une technologie, là aussi, qui suit les avancées, notamment concernant l’IA. C’est donc dans un monde délicieusement futuriste que nous allons plonger, qui possède une identité forte, totalement originale, liée exclusivement à cette franchise et ce que nous pouvons regretter, c’est justement de ne pas être allé assez loin, puisque le métrage se focalise sur un angle finalement assez réduit, que l’on aurait clairement apprécier voir s’élargir. Effectivement, de par ce focus assez restreint, nous aurons une sensation de superficialité, comme si tout ce qu’il y avait autour n’existait pas vraiment ou que nous n’avions pas eu le temps, ou les moyens nécessaires de l’aborder et ça nous laisse un petit goût d’inachevé, peut-être un appel du pied un peu trop voyant d’une possible suite. Pour autant, la réalisation de Joachim Rønning est un pur régal, il a su conserver ce qui avait fait les grandes heures de la franchise, tout en les modernisant et sans jamais se détacher de ses codes les plus forts, le tout, dans un ensemble, assez sombre, mais addictif. Visuellement, c’est un tableau absolument fascinant, un spectacle de tous les instants, pour des scènes d’anthologie, notamment dans leurs jeux de lumières extraordinaires, au cours des scènes de combats ou de courses-poursuites, c’est du divertissement à l’état pur. En ce qui concerne le scénario, bien que l’idée de départ soit intéressante, elle est peut-être un peu trop simpliste, trop facile, l’intrigue manquant de surprise et d’enjeux, on se doute de sa finalité et on aurait sûrement pu faire un peu mieux. Néanmoins, on ne peut nier de l’efficacité de l’ensemble, on ne s’ennuie pas une seconde, le rythme est haletant, peut-être trop, parce que nous aurions envie d’en voir plus, reste que l’ensemble fonctionne admirablement bien, d’autant plus lorsque l’on apprécie autant l’univers. Quant au casting, il est tout à fait au rendez-vous, j’ai notamment adoré le rôle de Greta Lee, en grande fan de Jared Leto, c’était un pur bonheur de le retrouver et il en va de même pour Evan Peters qui excelle toujours autant.

En bref : Un opus très loin de la catastrophe annoncée par tous, si tout n’est pas parfait, que l’ensemble manque d’enjeux, d’une certaine profondeur, se focalisant sur un angle de vue assez restreint, le divertissement reste d’une qualité certaine, nous offrant un divertissement de science-fiction avec lequel on ne boude pas notre plaisir et qui reprend les codes de la franchise, tout en les modernisant, pour un résultat bluffant visuellement !

7/10