Black Phone 2

Réalisation : Scott Derrickson

Casting : Mason Thames, Madeleine McGraw, Ethan Hawke, Demian Bichir, Miguel Cazarez Mora, Arianna Rivas, Jeremy Davies, Rebecca Clarke…

Nationalité : Américain 

Genre : Épouvante-horreur, thriller, drame

Durée : 1h54

Date de sortie : 15 octobre 2025

Interdit aux -16 ans

Bande-annonce

Synopsis

Depuis son enlèvement, Finney, aujourd’hui âgé de 17 ans, éprouve beaucoup de mal à reprendre le cours d’une vie normale, alors que rien ni personne ne saurait arrêter Gwen, sa sœur de 15 ans. Mais le sinistre téléphone se met à sonner dans les rêves de l’adolescente, où elle voit sans cesse trois garçons se faire pourchasser dans un camp de montagne appelé Alpine Lake.

Mon avis

Une suite plus tournée vers l’émotion !

Le premier avait été un coup de cœur, alors j’ai sauté sur cette suite et je l’ai beaucoup aimé.

« Rien ne brûle comme le froid. »

Le précédent opus avait été pour moi une révélation, une petite pépite du genre, comme il y en a peu et si dans un premier temps, je ne voyais pas l’intérêt d’une suite, puisqu’il se suffisait à lui-même, je peux maintenant en comprendre tout son intérêt, elle vient parfaitement compléter son prédécesseur. Effectivement, nous retrouvons nos jeunes héros quelques années après l’horreur, subsiste le traumatisme, la peur omniprésente, les séquelles d’une épreuve qu’aucun enfant ne devrait subir et même si lui, a eu la chance de s’en sortir, c’est comme s’il était resté piégé dans cet enfer, mais il est plus difficile de s’en extraire cette fois, puisque c’est son propre esprit qui l’oblige à tout revivre. Au-delà de cet aspect psychologique extrêmement intéressant, très réaliste dans ses mécanismes du traumatisme, cet opus est sujet aux problèmes récurrents des suites justement, puisque nous savons à quoi nous attendre, nous connaissons l’univers, le monstre qui se cache derrière et en tout état de cause il est bien plus difficile de nous surprendre. Néanmoins, ce que l’on perd en inattendu, nous le gagnons en émotions, puisque cette suite tient justement sa force dans son humanité, dans les liens fraternels qu’elle met en avant, dans cette famille que nous suivons plus en profondeur et qui sera véritablement le centre névralgique de cet opus. On retrouve donc Scott Derrickson aux manettes, avec une réalisation toujours aussi réussie, qui nous plonge dans son univers toujours plus sombre, mais encore une fois, il aura le talent de bien souvent suggérer l’horreur, plutôt que de tomber dans les effusions d’hémoglobine. Visuellement, malgré quelques scènes chocs, la violence est essentiellement présente dans les détails, sans jamais tomber dans le gore, dans une course à l’extrême et c’est à mon sens, ce qui le fait sortir du lot. En ce qui concerne le scénario, bien que ça ne soit pas son point le plus fort, il reste tout à fait honorable en termes de qualité, il apporte des éléments de réponses intéressants dans le récit de fond, qui nous permettront de voir l’ensemble sous un tout autre regard. Alors, le récit se fait plus profond, moins dans le divertissement, moins dans l’horreur aussi, ce qui n’est pas un défaut à mon sens, même si nous pouvions avoir certaines attentes, elles sont finalement totalement comblées par l’émotion qui se dégage du récit, qui viendra nous bouleverser et nous livrer un dénouement extraordinaire d’intensité. Quant au casting, il est bluffant de crédibilité, c’est majoritairement Mason Thames et Madeleine McGraw qui tiennent l’ensemble sur leurs épaules, nous touchant en plein cœur par leur interprétation.

En bref : Un film qui aura tenu son pari d’une suite que beaucoup ne pensaient pas nécessaire, mais qui aura pourtant prouvé son intérêt, bien qu’il ne soit plus aussi surprenant, il comblera ce manque par une fibre émotionnelle bien plus importante, mettant en avant toute l’humanité de son récit, ce lien fraternel qui en fait toute la force et qui viendra nous toucher par sa justesse, autant que par sa sensibilité !

8/10

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