Le Château de Verre

Réalisation : Destin Daniel Cretton

Casting : Brie Larson, Woody Harrelson, Naomi Watts, Max Greenfield, Josh Caras, Sarah Snook, Brigette Lundy-Paine, Ella Anderson…

Nationalité : Américain

Genre : Drame, biopic

Durée : 2h08

Date de sortie : 27 septembre 2017

Bande-annonce : https://youtu.be/y91hbjzs0gk

Synopsis

Jeannette Walls, chroniqueuse mondaine à New-York, a tout pour réussir et personne ne peut imaginer quelle fut son enfance. Elevée par un père charismatique, inventeur loufoque qui promet à ses enfants de leur construire un château de verre mais qui reste hanté par ses propres démons, et une mère artiste fantasque et irresponsable, elle a dû, depuis son plus jeune âge, prendre en charge ses frères et sœurs pour permettre à sa famille dysfonctionnelle de ne pas se perdre totalement. Sillonnant le pays, poursuivis par les créanciers, et refusant de scolariser leurs enfants, les Walls ont tout de même vécu une vie empreinte de poésie et de rêve, qui a laissé des marques indélébiles mais qui a créé des liens impossibles à renier.

Mon avis

Un film sublime et bouleversant !

Lorsque j’ai vu la bande-annonce, j’ai immédiatement été sous le charme et autant dire que finalement, ce fut un immense coup de coeur.

Alors passons à mon avis.

Il faut le savoir, ce film est basé sur une histoire vraie et croyez-moi, lorsqu’on le sait, on le voit d’une manière bien différente, les frissons seront omniprésents, tant de dégoût, que d’émotion. Parce que oui, son véritable point fort, sera inévitablement de nous faire vibrer, de nous bouleverser, de nous faire souffrir, mais également de nous apprendre beaucoup. C’est la vision d’une enfance compliquée, une éducation libre, qui avait ses bons côtés, si seulement elle n’était pas pourrie par l’alcoolisme d’un père brisé, parfois extrêmement cruel. Il sera parfois insupportable d’être témoins du comportement de cet homme envers ses enfants, la violence ne sera pas directe, mais elle sera d’autant plus traîtresse, plus psychologique et sûrement d’autant plus traumatisante. Et pourtant, paradoxalement, les moments de bonheur existeront, ils seront d’ailleurs sublimes, vecteurs d’une véritable liberté de penser et d’apprendre sur ce qui nous entoure. La réalisation de Destin Daniel Cretton est absolument magnifique, il a su montrer la beauté et la laideur d’une vie très pauvre, mais d’une richesse humaine incontestable. Le scénario étant basé sur une histoire vraie, il sera admirablement écrit, ça coule de source, c’est d’une fluidité exceptionnelle. Les flash-back sont parfaitement insérés dans le déroulement de l’intrigue, ils viennent aider à comprendre les relations extrêmement complexes de cette famille. Plus nous avançons et plus nous comprenons effectivement pourquoi est-ce si difficile entre eux, pourquoi le ressentiment est omniprésent, pourquoi le pardon n’est pas toujours possible. On se rend compte que ce père, que l’on trouve inévitablement abominable, n’a finalement peut-être pas le choix, que l’alcoolisme n’est qu’un remède pour lui, que ça l’empêche de faire le mal, que lui-même a subi enfant. Beaucoup ne comprendront pas son comportement et bien qu’il soit condamnable, ses souffrances m’ont profondément touché, celle de ses enfants également, c’est un tout, qui vous submergera inévitablement. Quant au casting, il est littéralement exceptionnel, Woody Harrelson est absolument bluffant, Naomi Watts tient l’un de ses meilleurs rôles et Brie Larson est une fois de plus éblouissante.

En bref : Un film bouleversant du début à la fin, un témoignage parfois cruel, mais où l’amour est pourtant omniprésent et qui ne laissera aucun d’entre nous indifférent, face à autant de douleurs !

Jeannette Walls (Brie Larson)

Die junge Jeannette (Chandler Head) und ihr Vater (Woody Harrelson)