The Pale Blue Eye

Réalisation : Scott Cooper

Casting : Christian Bale, Harry Melling, Gillian Anderson, Fred Hechinger, Lucy Boynton, Robert Duvall, Toby Jones, Charlotte Gainsbourg…

Nationalité : Américain

Genre : Thriller 

Durée : 2h10

Date de sortie : 6 janvier 2023

Bande-annonce : https://youtu.be/pVZmci_pOcE

Synopsis

Un commissaire à la retraite recrute un brillant cadet de West Point appelé Edgar Allan Poe pour qu’il l’aide à résoudre un meurtre atroce à l’Académie militaire américaine.

Mon avis

Un film prenant à l’atmosphère extraordinaire !

Voilà une sortie Netflix que j’attendais avec impatience en ce début d’année et je dois dire que je ne suis clairement pas déçue.

« L’homme fera presque n’importe quoi pour tromper la mort. »

Edgar Alan Poe, un nom que nous connaissons tous, qui résonne inévitablement à nos oreilles, maître d’une certaine obscurité, poète, mais aussi adepte d’une touche de fantastique, un ensemble que l’on retrouve pleinement dans ce film, dont il sera d’ailleurs un des personnages principaux, notamment, à ses débuts, pendant ses jeunes années. Pour autant, la réalité s’arrête essentiellement à son nom, le reste n’est que pure fiction, adaptée d’un roman, c’est avant tout un thriller à l’ambiance extraordinaire, délicieusement gothique et sombre, constamment à la limite avec le fantastique, on se demande à chaque recoin d’ombre, si une créature ne va pas surgir, si le véritable coupable est bien humain. Parce qu’il est bien question de meurtres, des meurtres particulièrement bestiaux, dont on ne peut penser l’Homme capable de telles blessures, alors, l’esprit se tourne vers l’inexplicable, parce que seul un monstre, sorti tout droit de mythes et légendes, aurait pu commettre l’impensable. Mais nous le savons, notre espèce est capable du pire, c’est malheureusement ce dont nous serons témoins ici, à travers un univers absolument fascinant, nous allons évoluer dans un microcosme très particulier, celui d’une académie militaire très stricte, qui cache de nombreux secrets. La réalisation de Scott Cooper est sublime, j’ai aimé nombre de ses métrages, celui-ci ne fait pas exception, on reconnaît son style, cette patte assez sombre, qui met en avant les vicissitudes de l’âme humaine, sa brutalité souvent et une fois de plus, il fait des merveilles ici. Visuellement, c’est avant tout, une plongée incroyablement immersive dans le début du 19ème siècle aux États-Unis, une reconstitution tout simplement extraordinaire, maitrisée au millimètre près, tout y est parfaitement travaillé, nous offrant une atmosphère savamment construite, toujours à la limite de la réalité et du fantastique. En ce qui concerne le scénario, c’est à mon sens, clairement son point fort, superbement écrit, son rythme est volontairement lancinant dans un premier temps, peut-être trop pour certains, j’ai particulièrement aimé cette mise en place assez lente, elle nous permet de prendre conscience de tous les éléments qui nous entourent. C’est une intrigue saisissante qui nous est livrée, assez simple en apparences, une enquête qui paraît des plus classiques, mais qui recèle bien plus de surprises, sachant croiser plus d’histoires que ce que nous pouvions imaginer, pour nous offrir un dénouement totalement inattendu et bouleversant de symboles. Quant au casting, il est incroyable, mené par un duo extraordinaire, dont un Christian Bale toujours aussi bluffant et par Harry Melling qui incarne à merveille cet auteur de renom.

En bref : Un film tout simplement sublime par son univers, par son ambiance, délicieusement sombre, qui saura jouer avec nos peurs les plus anciennes, les plus mystiques, frôlant constamment la frontière entre réalité et fantastique, il nous livre un thriller incroyablement prenant, bien moins classique que ce que nous pouvions imaginer, pour nous surprendre de la plus puissante des manières !

8/10

6 réflexions au sujet de « The Pale Blue Eye »

  1. Content que tu aies pu l’apprécier. Il y a des qualités que tu décris très bien dans l’étude de Cooper sur la violence aux Etats-Unis, bien que j’aie moins été séduit par sa soudaine rupture de ton et le fait d’être passé à côté de l’immersion, là où « Hostiles » m’a rapidement saisi et ne m’a plus lâché jusqu’au générique.

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