The Fabelmans

Réalisation : Steven Spielberg

Casting : Gabriel LaBelle, Michelle Williams, Paul Dano, Seth Rogen, Chloe East, Julia Butters, Sam Rechner, Judd Hirsch…

Nationalité : Américain

Genre : Biopic, drame

Durée : 2h31

Date de sortie : 22 février 2023

Bande-annonce : https://youtu.be/D1G2iLSzOe8

Synopsis

Passionné de cinéma, Sammy Fabelman passe son temps à filmer sa famille. S’il est encouragé dans cette voie par sa mère Mitzi, dotée d’un tempérament artistique, son père Burt, scientifique accompli, considère que sa passion est surtout un passe-temps. Au fil des années, Sammy, à force de pointer sa caméra sur ses parents et ses sœurs, est devenu le documentariste de l’histoire familiale !

Mon avis

Un film riche de tendresse et de passion !

C’était évidemment une grande attente pour moi et sans grande surprise, ce fut une petite pépite à mes yeux.

« Les films sont des rêves qu’on n’oublie jamais. »

Lumière sur une famille, nous serons ce petit œil curieux au cœur de son fonctionnement, mais aussi et surtout de ses dysfonctionnements, une famille typique américaine des années 50/60, qui va vivre de grandes avancées technologiques, mais aussi plus sociétales, notamment quant au rôle de la femme. Une femme qui abandonnait encore bien trop souvent sa carrière, ses rêves, pour s’occuper du foyer, bien sûr, c’était normal à l’époque, c’était comme ça, elles s’occupaient des enfants, de la maison, de leur mari, mais qu’en était-il d’elle, de leur épanouissement, une question bien trop souvent laissée de côté, qui a pourtant fait des dégâts. Parce que l’on ignorait leur mal-être, parce que les dépressions étaient totalement passées sous silence, comme d’habitude, on pensait que c’était une lubie tout à fait féminine, qu’il ne fallait pas y prêter attention, alors bien sûr, ce n’est pas une excuse pour tous les comportements, mais c’est compréhensible au vu des circonstances de l’époque. Tout ceci sur fond du cinéma, cette passion que l’on découvre tout jeune, qui change la vie, qui lui donne un but, un moyen de s’échapper de son quotidien, de ses angoisses, un terreau incroyable pour l’imagination, pour la créativité, qui pousse à aller toujours plus loin, mais qui reste malheureusement totalement incomprise par ceux qui vous entourent. Steven Spielberg se lance dans une réalisation quasiment autobiographique, il met en lumière une grande partie de sa vie, à travers le prisme de sa passion, celle qui l’a fait grandir, avec laquelle il a traversé les années de sa vie, les grandes étapes, celles qui ne sont pas toujours simples, autant que celles plus heureuses. Bien sûr, il n’y a pas grand-chose à dire, c’est sublime visuellement, plein de poésie, on peut notamment souligner l’utilisation de la lumière, toujours au bon endroit, elle fait briller les instants les plus forts, elle illumine les souvenirs et nous fait partager ces petits bonheurs qui font la vie. En ce qui concerne le scénario, il est parfaitement construit, presque totalement autobiographique, il peut paraître assez simple, mais l’important réside dans le récit humain mis en avant, dans cette histoire de famille pas toujours simple, mais néanmoins pleine d’amour. Parce que parfois, on ne fait pas attention aux petits détails qui font toute la différence, mais la caméra elle, voit tout, elle montre ce qui ne doit pas toujours l’être, quitte à faire voler en éclats un équilibre de façade, mais ne serait-ce pas pour le meilleur, pour que tout à chacun puisse enfin s’épanouir à travers la vie à laquelle il peut enfin prétendre. Quant au casting, il est absolument incroyable, notamment avec une Michelle Williams époustouflante dans toutes ses nuances, Paul Dano n’en est pas moins tout en sensibilité réservée et Gabriel LaBelle est simplement incroyable.

En bref : Un film d’une douceur extraordinaire, tout en mélancolie, en poésie, il met en lumière une famille typique américaine, avec toutes ses fêlures, parce que l’époque n’était pas simple, même si les apparences devaient être conservées, derrière la porte, tous n’étaient pas si heureux, bloqués par certaines convenances, mais l’amour restait indéniable, celui de tous ses membres, mais aussi celui pour le cinéma, cet art qui va tout changer et qui va révéler les vraies personnalités de chacun !

9/10

9 réflexions au sujet de « The Fabelmans »

  1. Tu as enfin pu le voir, c’est super. Je vois que nous partageons la même passion pour ce film, portrait d’une époque et d’une famille déchirée sous l’objectif de Sammy, avatar du cinéaste.
    C’est en questionnant cette lumière qu’il attrape dans sa bobine qu’il parvient à renouer avec son traumatisme d’enfance et qu’il nous dévoile la force des émotions, à travers l’image.
    Une œuvre bouleversante qui m’émeut encore pour tout l’amour qu’il porte, aussi bien pour le cinéma que pour toute la famille de l’enfant éternel qu’est Spielberg.

    Aimé par 2 personnes

  2. Tu as bien raison de mettre en lumière la place de la femme dans ce film. Spielberg l’observe avec son œil d’enfant devenu adulte, il voit sans doute aujourd’hui ce qu’il n’avait pas voulu voir à l’époque. La pellicule servira de révélateur comme je l’ai écrit dans mon texte.
    Bravo et merci pour cette très belle chronique d’un film qui mérite d’être vu par tous les amoureux du septième art, et tous les amoureux de la vie en général.

    Aimé par 2 personnes

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