Life of Chuck

Réalisation : Mike Flanagan

Casting : Tom Hiddleston, Mark Hamill, Chiwetel Ejiofor, Karen Gillan, Jacob Tremblay, Benjamin Pajak, Matthew Lillard, Carl Lumbly…

Nationalité : Américain 

Genre : Drame 

Durée : 1h51

Date de sortie : 11 juin 2025

Bande-annonce

Synopsis

La vie extraordinaire d’un homme ordinaire racontée en trois chapitres. Merci Chuck !

Mon avis

Un film aussi bouleversant que percutant !

Il fallait absolument que je puisse le voir, mais je ne m’attendais pas à en sortir aussi profondément touchée.

« Je vivrai ma vie jusqu’à ce qu’elle s’épuise. »

Commencer par la fin, la fin de tout, c’est le concept ici, une fin du monde qui sonne tellement juste, qui résonne si profondément avec ce que nous pouvons vivre actuellement, que ça en devient presque angoissant, un début qui prend aux tripes, mais qui déroute aussi, presque brutal, on ne comprend pas tout immédiatement, pourtant, il nous captive, nous oppresse aussi et osons le dire, il nous fait peur. Néanmoins, il faut se laisser entraîner par cet état presque de sidération, d’incompréhension, ne pas avoir peur d’y plonger tête baissée, parce que peu à peu, tout se fera jour, au cours de ce temps que l’on remonte, de ce fil d’Ariane que l’on suit aveuglément, il y a les clés, les réponses, celles que l’on attendait tant et plus encore, celles auxquelles chacun de nous prétend, qui nous obsèdent depuis toujours. C’est une expérience insaisissable à laquelle nous serons confrontés, un conte moderne qui nous est livré, aussi féerique, poétique, fantastique, que profondément juste dans tout ce qu’il aborde, dans ses sujets absolument universels, qui viennent nous interroger, nous bousculer même, dans nos acquis, dans tout ce que l’on pouvait penser immuable et c’est avec une sensibilité extraordinaire, que l’on touche du doigt tout ce qui fait de nous un être humain, dans ce qu’il a de plus irrémédiable. La vie, la mort, le cycle naturel auquel nous sommes tous confrontés, nous savons comment tout se terminera, mais encore faut-il savoir en profiter, vivre chaque jour intensément, ne pas avoir de regrets, parce que nous ne connaissons pas la date de l’échéance, celle qui mettra un terme à tout, au monde tel que nous l’avons construit et à tout ce qui se rattache à ce que nous avons vécu au cours de toutes ces années. Mike Flanagan était sûrement la personne idéale pour mettre en œuvre ce récit de Stephen King, deux maîtres de l’étrange, un réalisateur qui parvient à me bouleverser à chaque fois et pourtant, lorsque l’on frôle parfois l’horreur, il n’est jamais évident d’émouvoir, lui, le fait avec une aisance formidable. Visuellement, c’est donc un véritable petit bijou, tout en simplicité pourtant, avec peu d’effets spéciaux, il frappe dans ses moments les plus marquants, à travers des scènes incroyablement percutantes, notamment ce qui est sûrement l’une des scènes de danse les plus belles du cinéma. En ce qui concerne le scénario, s’il peut paraître déstabilisant dans un premier temps, il est néanmoins d’une intelligence rare dans son écriture, doué d’une certaine complexité, il faut pourtant faire l’effort de s’accrocher, de lâcher prise, pour en comprendre toutes les subtilités et pour se laisser porter par tout ce qu’il met en scène. Alors, c’est un récit aux multiples enjeux qui nous est livré, une fable onirique, poétique, aux limites du fantastique, qui nous entraîne dans le parcours d’une vie, comme tant d’autres, une vie aux épreuves difficiles, presque injustes, mais une vie qu’il faut pourtant apprendre à savourer, à vivre pleinement, sans en être spectateur, mais au contraire, en prenant à bras le corps tout ce qu’elle a à nous offrir, le pire, comme le meilleur. Quant au casting, il est exceptionnel, évidemment, Tom Hiddleston tient l’ensemble sur ses épaules, avec un talent incroyable, mais autour de lui, gravite un Mark Hamill aussi bourru, que touchant, sans compter Chiwetel Ejiofor et Karen Gillan, qui m’ont profondément ému.

En bref : Un film aussi déroutant, qu’effrayant dans ses prémices, dans cette situation qui semble aux frontières de la science-fiction, mais qui résonne pourtant de vérités dans tout ce qu’il met en scène, qui prend le parti de commencer par la fin, puis de remonter le fil d’une vie, le parcours d’un homme ordinaire, à l’image de chacun de nous, auquel il nous sera aisé de nous identifier et d’appréhender avec d’autant plus d’émotions, tout ce qu’il apprendra, de vivre tout simplement, sans jamais rien regretter, jusqu’à la fin !

10/10

8 réflexions au sujet de « Life of Chuck »

  1. Si ce n’était pas déjà fait, tes mots sauraient me donner envie de le découvrir ! Une fable poétique et fantastique sur l’humour, ça me parle tellement.

    Je n’avais pas fait attention que c’était une histoire de King en revanche. Si j’aime, ce sera une première (ou presque) au ciné ><

    Aimé par 1 personne

Répondre à tampopo24 Annuler la réponse.