La Nuit des Clowns 

Quand Quinn emménage avec son père dans la petite ville de Kettle Spring, elle fait rapidement la connaissance de Frendo le Clown, la mascotte locale. Cette dernière est célébrée chaque été, lors d’une grande fête en son honneur. Mais la fête va rapidement tourner au cauchemar quand des adolescents commencent à disparaître, rendant bien réelles les légendes qui circulent autour de Frendo…

Mon avis

Un film assez classique du genre !

J’y suis allée simplement pour le fun et si j’ai passé un bon moment, il n’a malheureusement rien d’extraordinaire.

« Au diable le serment d’Hippocrate ! »

Sincèrement, je n’en attendais pas grand-chose, je savais à peu près où je mettais les pieds, en cela, pas de déception, il n’avait pas de grandes prétentions et il assure tout simplement le job, sans chercher à aller plus loin ou à sortir du lot, rien que de très classique donc, un slasher comme il en existe beaucoup d’autres. Pourtant, tout commençait relativement bien, la figure du clown possède un potentiel indéniable lorsqu’il s’agit de faire peur, ça fait souvent appel à nos pires cauchemars enfantins, malheureusement, à aucun moment nous aurons l’ombre d’une petite frayeur, même si je veux bien reconnaître que pour les coulrophobes, ce soit une autre histoire. Néanmoins, le côté slasher est parfaitement respecté, le cadre n’est pas mal non plus, faisant référence là aussi, à des lieux très connotés horrifiques, les champs de maïs, la campagne perdue au milieu du nulle, aucun réseau téléphonique, tous les éléments sont bien là, pour une immersion qui parvient à se faire malgré tout, même si là encore, nous aurions pu nous attendre à mieux, pour nous faire frissonner. On peut saluer l’hommage fait aux films du genre des années 80, on apprécie toujours ce petit aspect vintage, revival, même si certains clichés ont la peau dure, on aura réussi à apporter un peu de modernité en plus, notamment dans certaines figures que l’on parvient à inverser, point de demoiselle en détresse ici, elle sait parfaitement se défendre toute seule et ça, c’est plutôt agréable, ainsi qu’un côté inclusif, peut-être abordé maladroitement, mais que j’ai personnellement apprécié. Eli Craig revient à la réalisation après une longue absence, avec cette adaptation de roman et son travail n’est pas mauvais en soi, bien au contraire, il parvient à bien installer son ambiance, au cœur de cette petite bourgade bien sous tous rapports, enfin, en apparences. Visuellement, là aussi, c’est plutôt pas mal, aussi gore que nous pouvions l’espérer, âmes sensibles, je vous conseille de vous abstenir, en cela, c’est réussi, mais nous aurions pu apprécier une atmosphère plus anxiogène, pour faire grimper notre jauge de frayeur, qui n’a malheureusement jamais vraiment décollé. En ce qui concerne le scénario, c’est là que ça se gâte, trop simple, trop prévisible, beaucoup trop classique, les ficelles utilisées sont bien trop grosses pour nous surprendre et même si on peut louer certaines tentatives pour nous étonner, elles n’y parviennent jamais réellement. L’intrigue va donc se révéler assez creuse, même si elle reste fun, que l’on ne s’ennuie pas, elle ne nous apportera pas grand-chose d’autre qu’un simple divertissement et c’est dommage. Quant au casting, il est plutôt crédible dans son ensemble, Katie Douglas sort clairement du lot, Carson MacCormac n’est pas mal non plus et j’ai beaucoup aimé la présence d’Aaron Abrams.

En bref : Un film qui n’avait pas de grandes prétentions, dont il ne faudra pas attendre grand-chose, ce sera d’ailleurs le cas, puisque c’est un slasher comme il en existe beaucoup d’autres, très classique dans ses ficelles, très prévisible, il ne nous surprendra à aucun moment, malgré quelques veines tentatives et on pourra néanmoins saluer son cadre, plutôt réussi, bien qu’il ne nous fasse jamais vraiment peur !

6/10