Réalisation : Yann Gozlan
Casting : Cécile de France, Lars Mikkelsen, Anna Mouglalis, Frédéric Pierrot, Freya Mavor, Douglas Grauwels, Mark Irons, Sophie Maréchal…
Nationalité : Français, belge
Genre : Science-fiction, thriller
Durée : 1h50
Date de sortie : 17 septembre 2025
Synopsis
Clarissa, romancière en mal d’inspiration, rejoint une résidence d’artistes prestigieuse à la pointe de la technologie. Elle trouve en Dalloway, son assistante virtuelle, un soutien et même une confidente qui l’aide à écrire. Mais peu à peu, Clarissa éprouve un malaise face au comportement de plus en plus intrusif de son IA, renforcé par les avertissements complotistes d’un autre résident.
Mon avis
Un film effrayant de réalisme !
Une sortie qui me faisait cruellement de l’œil et dont je suis ressortie profondément bousculée.
« Je sens de l’hostilité envers moi dans ta voix. »
Les films sur l’intelligence artificielle sont évidemment monnaie courante, mais généralement, ils sont largement futuristes, pas aussi proches de nous que ne l’est celui-ci et c’est sûrement ce qui le rend aussi percutant, sa proximité avec notre société, parce que ce qu’il dépeint est déjà à nos portes, certains éléments faisant même déjà partie de notre quotidien. Pour autant, nous faisons malgré tout un bon dans ce futur qui nous semblera si vraisemblable, un monde où une épidémie fait rage, où le réchauffement climatique est un sujet plus omniprésent que jamais, des sujets qui résonnent inévitablement avec tout ce que l’on peut connaître actuellement et qui n’en sont que le prolongement logique, si nous ne prenons pas le temps d’agir plus efficacement. Alors, malgré un monde imaginaire, qui n’existe pas encore, nous ne pouvons nous empêcher de nous y projeter, de se dire que tout cela, c’est ce qui nous attend et je dois dire que je ne m’y attendais pas, mais ce futur assez pessimiste qui se dessine créé une atmosphère extrêmement anxiogène, qui pèse fortement sur nos épaules, dont on ne ressortira pas indemne. Ainsi, il est évident d’imaginer la place que prendra l’intelligence artificielle, elle qui est déjà omniprésente de nos jours, dont nous entendons de plus en plus parler, que l’on souhaite toujours plus améliorer, lui confiant de plus en plus de responsabilités, lui permettant de nous imiter avec de plus en plus de facilités et ainsi, de lui octroyer plus d’humanité, plus de sensibilité. On retrouve Yann Gozlan à la réalisation, moi qui apprécie beaucoup son travail, on parvient à identifier les sujets qu’il aime tant aborder, sa vision du monde, parfois pessimiste, mais ô combien réaliste à la fois, sachant mettre le doigt là où ça fait mal. Visuellement, c’est à la fois lumineux, futuriste, sans jamais l’être trop, mais également particulièrement angoissant, notamment dans les scènes en huis clos, dans cet espace entièrement sous l’emprise de l’intelligence artificielle, où nous aurons la sensation omniprésente d’être pris au piège. En ce qui concerne le scénario, s’il utilise quelques facilités, s’il n’est pas spécialement complexe, il n’en fonctionne pas moins merveilleusement bien, nous attrapant entre ses griffes, sans jamais nous lâcher une seconde. Nous serons totalement immergés dans cette intrigue entre paranoïa et thriller, dans une volonté de lutter contre ce système qui se met en place, pourtant, nous comprendrons très vite l’inéluctabilité des événements, comme s’il était vain de vouloir faire changer les choses, alors que personne ne voit le mal que ça peut faire, comme si finalement, nous étions impuissants face au progrès. Quant au casting, il est d’une efficacité redoutable, j’ai trouvé Cécile de France absolument parfaite dans toutes les nuances de son rôle, Lars Mikkelsen est redoutable de mystères et Anna Mouglalis plus retors que jamais.
En bref : Un film dont il est impossible de sortir indemne, notamment par le réalisme dont il fait preuve, malgré un aspect futuriste indéniable, l’univers qu’il met en avant recèle d’une multitude de vérités, qui ne peuvent que nous mettre mal à l’aise face à l’avenir qu’elles nous réservent, ainsi, c’est dans une intrigue aussi prenante, qu’angoissante que nous plongeons, aux reflets particulièrement pessimistes, mais également terriblement révélateurs et c’est pour cette raison que nous en ressortons si touchés !
« Dalloway » prépare le terrain pour « Chien 51 » il semblerait. Quand le cinéma français s’empare de ces sujets, il peut en sortir de bonnes choses.
Merci pour ton article.
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Disons que j’apprécie quand le cinéma français sort un peu de ses classiques et qu’il ose s’attaquer à des sujets plus « américains » !
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Un volet anxiogène qui me parle, marre des fans aveugles, alors je suis impatiente de le découvrir. Merci pour ton riche retour !
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Avec grand plaisir !
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Je le tenterai bien.
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J’espère qu’il te plaira !
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