Le Chardonneret

Réalisation : John Crowley

Casting : Ansel Elgort, Oakes Fegley, Nicole Kidman, Jeffrey Wright, Luke Wilson, Sarah Paulson, Willa Fitzgerald, Aneurin Barnard…

Nationalité : Américain

Genre : Drame

Durée : 2h30

Date de sortie : 18 septembre 2019

Bande-annonce : https://youtu.be/33AJXGzL5ZM

Synopsis

Theodore Decker n’a que 13 ans quand sa mère est tuée dans une explosion au Metropolitan Museum of Art. Cette tragédie va bouleverser sa vie, passant de la détresse à la culpabilité, il se reconstruit peu à peu et découvre même l’amour. Tout au long de son périple vers l’âge adulte, il conserve précieusement une relique de ce jour funeste qui lui permet de ne pas perdre espoir, un tableau d’un minuscule oiseau enchaîné à son perchoir. Le Chardonneret.

Mon avis

Un film bouleversant et tout en intensité !

Je n’avais pas eu la chance de le voir au cinéma, j’ai enfin pu me rattraper et je ne regrette absolument pas, c’est une pépite.

« J’ai perdu quelque chose qui aurait dû être immortel. »

Lorsque l’art est le fil rouge de votre vie, à l’origine du plus terrible des drames, mais aussi de la reconstruction qui suit, toujours présent, pour vous aider, comme une canne métaphysique. C’est exactement le cas ici, plus qu’un objet, un tableau, c’est ce qui vous relie à votre passé, qui fait de votre présent une malédiction, autant qu’un souvenir duquel on ne peut se détacher. Insupportable lorsque l’on est enfant de vivre la perte d’un parent, d’autant plus suite à la bêtise, à la monstruosité humaine, un attentat, ni plus, ni moins, qui vous prive de l’être le plus essentiel de votre vie. Et quand personne n’est là pour vous aider, à supporter la tristesse, à vivre avec le chagrin, la culpabilité, que vous êtes livrés à vous-même, l’issue est bien sombre et grandir n’est pas une sinécure. La réalisation de John Crowley est tout simplement sublime, il mêle chaos et espoir brillamment, utilisant un jeu de lumière époustouflant, presque artistique, qui correspond merveilleusement au ton voulu. Visuellement, c’est une petite pépite, maîtrisée d’un bout à l’autre, qui nous offre une vision pour le moins réaliste, de cette vie de traumatismes, tout en sachant sublimer la douleur, la transcender. En ce qui concerne le scénario, c’est clairement son point fort, superbement écrit, j’en ai aimé sa complexité, sa lenteur parfois, celle d’une évolution, d’une vie au fil des années. C’est une histoire rythmée par ses flash-back, des retours essentiels, qui nous fait comprendre cette vie, cette enfance détruite et cet adulte qui ne l’est pas moins, parce que l’on ne peut pas cicatriser de tout, encore moins du pire. Même si l’art représente sa rédemption, ce qui le fait survivre, la solitude est un lourd fardeau, celui de la culpabilité, du mensonge, qui vous ronge plus sûrement que n’importe quoi d’autre. Un récit bouleversant, qui traite des enfances perdues, détruites, maltraitées, de ces rêves brisés à jamais, celui d’une vie heureuse, qui va devoir trouver un autre chemin pour éclore. Quant au casting, il est absolument parfait, Ansel Elgort y est tout simplement magistral, le jeune Oakes Fegley est incroyablement touchant, Nicole Kidman est toujours aussi merveilleuse et j’ai tout particulièrement aimé la présence de Jeffrey Wright.

En bref : Un film bouleversant, celui d’une innocence envolée, un drame qui prend ses sources dans le milieu de l’art, qui évolue grâce à lui, pour le pire, comme pour le meilleur, nous faisant partager une histoire bouleversante, qui pourrait être celle de beaucoup d’autres et qui saura nous toucher en plein cœur, par ses blessures très humaines !

9/10

14 réflexions au sujet de « Le Chardonneret »

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