Last Night in Soho

Réalisation : Edgar Wright

Casting : Thomasin McKenzie, Anya Taylor-Joy, Matt Smith, Diana Rigg, Terence Stamp, Rita Tushingham, Synnove Karlsen, Michael Ajao…

Nationalité : Britannique

Genre : Thriller

Durée : 1h57

Date de sortie : 27 octobre 2021

Bande-annonce : https://youtu.be/QX5rjhnUz98

Synopsis

L’histoire d’une jeune femme passionnée de mode et de design qui parvient mystérieusement à retourner dans les années 60 où elle rencontre son idole, une éblouissante jeune star montante. Mais le Londres des années 60 n’est pas ce qu’il parait, et le temps semble se désagréger entrainant de sombres répercussions.

Mon avis

Un film à l’ambiance ultra prenante et travaillée !

Je n’avais malheureusement pas pu le voir au cinéma, j’ai enfin pu me rattraper grâce à Netflix et ce fut un vrai régal.

« Elle est morte dans cette chambre une centaine de fois. »

Bienvenue au cœur d’un Londres à deux époques bien différentes, l’une, totalement contemporaine à la nôtre, l’autre, celle des années 60, avec son ambiance toute particulière, que l’on fantasme régulièrement, une époque festive, dynamique, à la musique omniprésente, aux looks rétro finalement toujours à la mode aujourd’hui. Enfin ça, c’est dans notre imaginaire commun, mais sous ce vernis très propre des apparences, se cache un univers beaucoup plus sombre, beaucoup plus glauque, où les rêves de célébrité se transforment rapidement en cauchemar, les femmes devenant de purs objets sexuels, dédiés au bon plaisir de ces messieurs, tombant peu à peu, dans la drogue, pour finir par mourir dans le plus terrible des anonymats. Bien sûr, ce n’était pas une généralité, pour autant, c’était le destin de beaucoup, parce qu’elles ne savaient pas dans quoi elles mettaient les pieds, parce qu’il était facile de s’en prendre à elle, parce qu’elles étaient naïves, facilement manipulables et surtout, parce qu’elles n’avaient plus personne pour arrêter cet enfer. Un univers fait de contrastes, où les paillettes, les lumières, se mêlent le pire de l’humanité, les vices les plus terrifiants, les actes les plus innommables, c’est profondément percutant, impactant, éprouvant, ça détruit tout de cette image proprette que nous pouvions imaginer, mais c’était bel et bien une des réalités de cette époque. Quel bonheur de retrouver la réalisation d’Edgar Wright, je suis toujours aussi fan de sa vision des éléments, de son style tout à fait reconnaissable, il sait jouer avec les lumières comme personne, mais aussi avec la musique, qui tient toujours une place primordiale dans ces métrages et celui-ci ne fait pas exception. Visuellement, c’est un vrai petit bijou, bien que l’ambiance soit particulièrement sombre, elle est contrastée par l’utilisation de lumières vives, pour un effet presque stroboscopique et psychédélique, qui colle parfaitement à cette atmosphère faite de mystères. En ce qui concerne le scénario, il est merveilleusement écrit, il laisse planer le doute, les incertitudes, nous ne saurons pas immédiatement dans quoi nous mettons les pieds, mais c’est justement ce qui en fait la force, une pointe de fantastique, une pointe de thriller, pour une aventure unique et d’une intensité remarquable. L’intrigue nous offre un cadre entre folie et onirisme, nous ne saurons jamais vraiment où se situe la frontière, navigant toujours entre deux eaux, le fantasme vient lentement s’effriter, pour montrer toute l’horreur de la situation et c’est un récit finalement bouleversant qui nous sera offert, mettant en avant les destins liés de ces deux jeunes femmes, à travers le temps. Quant au casting, il est simplement bluffant, Anya Taylor Joy est toujours aussi charismatique, mais Thomasin McKenzie n’est clairement pas en reste et nous prouve également tout son talent.

En bref : Un film à l’identité visuelle forte, sublime d’apparences, on y sent toute l’effervescence d’une époque, mais derrière ce vernis, s’y trouve l’horreur d’une vie faite de drames, qui va trouver un écho dans notre propre époque, deux chemins qui vont se faire en parallèle, qui vont se confronter de la plus terrible des manières, menant parfois à la folie, vers un dénouement d’une intensité remarquable et pleine d’émotions !

8/10

10 réflexions au sujet de « Last Night in Soho »

  1. J’ai aussi loupé ce film en salle. Ravi de savoir qu’il est sur Netflix !
    J’avais adoré Thomas in Mckenzie dans « Leave no trace ». Elle joue aussi dans le magnifique « Power of the dog », également sur Netflix. 😉

    Aimé par 1 personne

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s